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Chapelle Sainte-Marie

Publié le mardi 13 octobre 2009

stmarieillusHistorique

Cliquez ici pour avoir des informations sur la restauration et l’aménagement de la chapelle Sainte-Marie en studio de danse

Annonay posséda très tôt de solides fortifications. Les remparts de la ville s’appuyaient d’une part sur le château des Roussillon perché sur son inaccessible piton et de l’autre, sur un autre château ou plutôt une maison forte que l’on appelait le château Maleton et qui dominait la porte du même nom au nord ouest de la ville médiévale.

En 1633, ce château Maleton était déjà en ruines lorsqu’on établit à son emplacement un couvent de la congrégation des Religieuses de Notre-Dame. Installées à Annonay depuis 1630, sous l’instigation de Marguerite du Port, les sœurs de Notre-Dame avaient été installées provisoirement dans une modeste maison de la place Grenette toute proche. La mère Louise Blanc fut leur première supérieure. Les débuts de la communauté religieuse à Annonay semblent avoir été difficiles, mais la réputation dont jouissait la congrégation fit bientôt que de riches héritières entrèrent au nouveau couvent, y apportant de fastueuses dots.
C’est grâce à cette manne que la communauté put faire construire les premiers bâtiments. Le marquis d’Annonay, Charles de Levis, duc de Ventadour céda une partie des ruines du château de Maleton et quelques maisons et jardins de la rue du Tra (actuelle rue Sainte Marie) furent achetées pour compléter le terrain nécessaire.
Les consuls d’Annonay, par délibération   du 2 mars 1631, avaient exempté de la taille la communauté de Sainte-Marie, à la condition que celle-ci s’engage à ouvrir des écoles gratuites pour l’instruction des jeunes filles pauvres de la ville. Les religieuses prirent possession de leur couvent le 9 juin 1633.

Outre les bâtiments conventuels et les pensionnats, le couvent était doté d’une grande église ouverte au public sur la rue du Tra. Cette église, dans sa version primitive, semble avoir été destinée à recevoir les fidèles du quartier, d’où les dimensions de sa nef et la présence d’une vaste tribune destinée aux religieuses à laquelle on pouvait accéder directement depuis le couvent. Sa décoration première fut probablement modeste. Mais cinquante ans plus tard, la Mère Marianne Mayol, alors supérieure de la communauté, fit effectuer d’importantes transformations dans l’église. Celle-ci fut dotée en 1686 d’un plafond peint richement décoré et de hautes boiseries peintes.

Le reste des bâtiments comprenait alors une aile conventuelle appuyée à l’église et une partie réservée aux pensionnats et aux salles de classes. Le couvent était ordonné autour d’un cloître d’un type original : il ne comportait que trois galeries, le quatrième côté de la cour demeurant ouvert sur les jardins du couvent et, plus loin, sur la ville en contrebas. De plus en plus souvent, la Chapelle, désormais mise aux normes de sécurité, s’ouvre au public pour des manifestations culturelles : concerts, lectures, expositions, notamment à l’occasion des animations d’été (exposition d’art contemporain du GAC), de la Fête de la musique (EMMA) et des Journées du Patrimoine.

Michel GUIGAL Président des "Amis du Fonds Vivarois"

Chapelle-ste-MarieVisite

Notons tout d’abord que deux éléments de cette chapelle, le portail d’entrée et le plafond, furent inscrits les 30 mars 1954 et 8 septembre 1955 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (I.S.M.H), avant que l’ensemble de l’édifice ne fût classé (M.H.C) le 3 mars 1981.
Le portail qui donne accès à la chapelle est remarquable par son caractère classique et conventionnel. La lourde porte à deux vantaux surmontés d’un tympan de bois inscrit son plein-cintre entre les deux jambages de pierre blanche que surmonte un fronton triangulaire. Au centre de ce fronton, une niche abritait sans doute une statue de la Vierge, patronne de la Congrégation.

Dès son entrée dans le sanctuaire, les yeux du visiteur se porteront vers l’immense plafond peint de plus de 200 m2 de surface qui s’étale à huit mètres au dessus du sol. Une composition de feuilles d’acanthe liées en gerbes occupe les fonds sur lesquels se détachent en relief des médaillons historiés. Ces médaillons présentent une forme de carrés dont chacun des côtés est lobé. Ils sont délimités par des moulures de bois.

Dans certains de ces médaillons apparaît une figure allégorique peinte en couleurs pastel. Le quadrillage de moulures guide le regard vers des médaillons plus petits également peints.

Une large corniche souligne l’ensemble. Tout au long de sa doucine, des compositions champêtres de gerbes et de fruits alternent avec des corbeaux peints en trompe-l’oeil. Au dessous encore, un bandeau peint étale un autre décor de volutes de feuillages.

Restauré depuis peu, ce plafond riche de couleurs constitue un ciel idéal pour la vaste nef.

Le choeur, légèrement surélevé a reçu l’ancien retable de la chapelle Sainte Claire d’Annonay. Ses quatre colonnes torses, en bois peint, entourent des niches destinées à recevoir des statues et, au centre, une descente de croix a remplacé le tableau d’origine, perdu. Au long des colonnes grimpent des pampres dorés portant des grappes et des angelots. Les fonds du retable sont traités en faux marbre sur panneaux de bois. Composition assez grandiose et traitée dans le style grandiloquent du baroque, ce retable trouve dans cette église un espace à sa mesure dont il atténue les proportions.

Les murs de l’église sont habillés, jusqu’à une hauteur de deux mètres environ, de boiseries peintes. Ces boiseries ont été également restaurées et le bleu de leur patine de céruse s’allie très heureusement aux bleus du plafond. Des filets dorés les rehaussent.

La nef était éclairée à l’origine par six vastes fenêtres dont quatre ont été condamnées par la construction ou la surélévation de bâtiments adjacents. Un grand oculus l’éclaire également vers le couchant et s’intègre, à l’extérieur, à la façade de la rue du Tra. Chaque fenêtre est entourée d’un décor peint répétant les motifs de volutes de feuillages de la moulure et de son bandeau. On remarquera que le cintre des fenêtres et surtout celui de l’oculus de façade débordent fâcheusement sur ce riche décor : cette disposition trahit la postériorité de la construction du plafond par rapport à celle de l’édifice.

Enfin, au dessus de l’entrée, on remarquera les restes mutilés de la tribune monastique qui se prolongeait, à l’origine, au long des murs latéraux jusqu’au niveau de l’entrée du choeur.

Michel GUIGAL Président des "Amis du Fonds Vivarois"


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